Présentation du pou de mer
Le pou aquatique existe bien. Les copépodes parasites, en particulier les poux de mer, ont un impact considérable sur les pêches mondiales en eau douce et en mer, avec des conséquences économiques majeures reconnues principalement dans l’aquaculture. Il est plus spécifiquement lié à une crise sanitaire dans les élevages de saumon. Le Pou du saumon, Lepeophtheirus salmonis, est une espèce de copépodes parasites de la famille des Caligidae. Il arbore un corps mou et protégé par une sorte de carapace applatie et chitineuse. La femelle adulte mesure 12mm tandis que le mâle adulte mesure 6mm. Ce parasite est plus communément appelé “pou de mer ou pou du poisson”
Les prix du saumon ont été presque doublés par deux en 2018. Principale raison : les poux de mer ont contaminé les élevages industriels en Norvège. Les maladies provoquées par ces parasites entraînent une raréfaction des poissons.
Comment se nouri t’il?
il s’agit d’un parasite de quelques millimètres qui se fixe sur la peau du saumon pour manger son mucus, et parfois la peau et le sang. Il cause des plaies ulcérées, entretenues ou élargies par des infections bactériennes et fongiques opportunistes. Ainsi, elles finissent par tuer de très nombreux sujets.
Les causes de son existance
C’est une des conséquences de l’industrialisation de l’élevage intensif. Quand le pou se trouve en présence de milliers de proies réunies dans une même cage, il n’a plus que l’embarras du choix et pullule. De plus, comme très souvent les élevages de saumon sont situés dans les couloirs de migration des jeunes saumons sauvages, les poux voyagent gratuitement d’un élevage à l’autre. Et ils deviennent malheureusement (mais logiquement) de plus en plus résistants aux pesticides antiparasitaires. En effet on parle d’élevages de centaines de millions de poissons sur des surfaces réduites. Ils sont principalement situés dans les fjords norvégiens, chiliens et canadiens. Suite aux ruptures de filets, des centaines de milliers de saumons se retrouvent en liberté. Par conséquent ils emportent avec eux leurs maladies et leurs parasites, ils sont donc de parfait sujet de contamination.
Le réchauffement climatique et ses conséquences sur la faune aquatique
Mais aussi à cause du réchauffement de la planète donc de notre dépense énergétique en autre. L’élévation rapide de la température des eaux de la mer aura une influence considérable sur la pêche (désertification des barrières de corail, migration des poissons vers les pôles, diminution de leur taille, etc.) mais aussi sur l’aquaculture, avec le développement des parasites (exactement comme sur terre !). Non seulement le pou pourra proliférer, mais d’autres parasites ou d’autres maladies apparaîtront inévitablement, en Norvège comme en Alaska ou au Chili.
Quelles solutions ?
Tout d’abord des antibiotiques ont été utilisés par des éleveurs. D’autres solutions peuvent être envisagées pour lutter contre ces poux de mer et ainsi préserver les élévages. Mais comme sur terre les parasites s’adaptent sans cesse aux nouveaux traitements chimiques. Ce qui est le cas actuellement du pou de saumon.
Quelles conséquences ?
Avec la crevette tropicale, le saumon est l’espèce la plus exploitée, et ses éleveurs découvrent donc seulement l’ampleur du problème et ont du mal à le résoudre. Il est donc plus que probable que le saumon coûtera de plus en plus cher en France. Ces parasites peuvent entraîner une myriade de symptômes : déficience immunitaire, retard de croissance, perte de l’appétit, diminution de la fécondité, vulnérabilité aux autres maladies et potentiellement, la mort. Si les adultes peuvent le supporter, les jeunes succombent plus facilement.
Notre conclusion
Après avoir quasiment disparu des rivières françaises (il était tellement abondant qu’il a constitué un temps une des bases de la nourriture des ouvriers en Bretagne !), il pourrait aussi disparaitre des fjords norvégiens, et donc une deuxième fois de nos assiettes… Mais le pire n’arrive pas toujours, on peut aussi inventer une solution efficace à ce problème, et peut-être que le règne actuel du pou ne marquera qu’une inflexion provisoire dans la croissance spectaculaire de la consommation mondiale, et en particulier française, du saumon ! Poux Experts pense qu’il est possible de trouver des solutions naturels viables. Un filtre d’huile existe mais pas concluant. Souvent les méthodes les plus simples sont les meilleures. Comme pour le pou de tête et la déshydratation.
Pour exemple le nouveau projet des “cages de plongées”. A l’étude depuis l’été 2020 dans quelques élévages de saumon en Norvège et Ecosse. Il maintient le saumon plus bas dans la colonne d’eau. De sorte qu’il se trouve sous la ceinture de poux de mer située dans les 10 premiers mètres de la colonne d’eau. Cela rend le saumon moins réceptif aux parasites. Pour les plus curieux, voici des articles passionnants “snorkel cages”
